Une tendance vers la sagesse, la prudence et
la rentabilité !
Publié le 5
novembre 2016
Le senior ne calcule plus sa
trajectoire, il travaille à plein temps et loyalement. Il rayonne de sagesse et
s'intègre parfaitement dans les équipes grâce à son intelligence de situation.
Il sait écouter. Il dénoue avec finesse les situations conflictuelles.
A l'heure où l'espérance de
vie en France dépasse les 80 ans, les quinquagénaires et les sexagénaires
affichent un dynamisme admirable et une disponibilité sans faille. Alors
pourquoi la France, à contrario de ses voisins européens, a longtemps rechigné
à embaucher des séniors ?
Deux chiffres sont particulièrement significatifs :
34 %, c’est le taux d’emploi
des 55-67 ans, en mars 2016,
10 %, c’est le taux de chômage
des seniors à la même date
Mais où sont donc les seniors
s’ils ne sont pas au travail et s’ils ne sont pas davantage au
chômage
? Tout simplement en dehors du marché du travail…
La réalité, c’est que les
seniors sont éjectés de l’emploi ou y renoncent d’eux-mêmes et quand ils
s’obstinent contre vents et marées, ils ont 50 % de chances d’être encore au
chômage 2 ans après !
Inemployables, les seniors
francophones ? C’est ce qu’il semblerait… Ils ne le sont pas dans beaucoup
d’autres pays : le taux d’emploi des seniors n’est pas loin des 60 % en
Allemagne, il est de 70 % en Suède. Au Japon, on approche les 90 % pour les
55-60 ans !
Discrimination ?

Ils sont parfois tolérés,
notamment sur les quelques créneaux où la compétence est rare et
recherchée.
Autrement dit, on accepte les
seniors … par défaut d’autres candidats. L’âge, un handicap quasi-insurmontable
quand on est candidat à l’emploi ? Il semble bien…
Incompétents, les seniors ? Certainement pas….
Victimes de stéréotypes
sociaux et de l'ignorance des recruteurs ? Plus probablement…
Représentations sociales concernant les seniors
Il est désormais totalement
erroné d'affirmer qu’après 50 ans, on ne vaut plus grand-chose
sur le marché du
travail en France.
On imagine les seniors
fatigués, usés par leurs années de travail, on les suppose démotivés, en
attente d’une retraite toute proche, on les juge moins productifs, plus lents,
inefficaces, moins flexibles, ils sont souvent moins formés, et on les estime
dépassés par les nouvelles technologies, incapables de s’adapter aux nouvelles
exigences de production et malgré tout, ils ont l’audace d’être souvent plus
chers…

On n’a jamais pu démontrer la
moindre corrélation entre l’âge et l’ardeur au travail.
C’est vrai que les seniors
n’ont pas les mêmes ambitions que les plus jeunes, mais il n’y a pas qu’une
seule forme de motivation, celle qui viendrait de l’ambition et d’une carrière
à construire. La motivation qui repose sur la satisfaction du travail bien
fait, sur le sentiment d’une utilité sociale, sur la reconnaissance de ses
compétences est au moins aussi solide et probablement plus stable et plus
profonde que celle qui naît de l’ambition et de la volonté de réussir une belle
carrière.
Si les seniors n’ont pas les
défauts de la jeunesse, c’est parce qu’ils ont de la maturité et de
l'expérience.
La richesse des seniors, c’est
leur regard sur la vie et sur l’entreprise, leur capacité à
s’investir sans
penser à leur carrière, leur amour du métier et le professionnalisme qu’ils
peuvent transmettre aux plus jeunes. Tous ceux qui ont tenté l’expérience
de la complémentarité entre jeunes et moins jeunes ne peuvent que s’en
féliciter.
Chers ?
Les salaires sont généralement
supérieurs en fin de carrière qu’en début de carrière, mais le différentiel
n’est pas si important que cela !

Si on compare ce qui est
comparable, à compétences égales, et pour les postes qui leur
conviennent, les seniors ne sont pas plus chers que les
autres… D’autant plus, que bien souvent, l’emploi est pour eux bien plus
important que la rémunération dont ils ne font pas un a priori !
Les équipes mixtes séniors/juniors sont, de loin, les plus efficaces !
En conclusion, être senior,
est une vraie qualité en soi, une plus-value incontournable de notre temps.
Autant pour le bien-être des collaborateurs que pour la rentabilité d'une
société.
Le senior est une composante grandissante de notre société.
Il apparait immature de ne pas
prendre en compte cet indicateur évident.
Les jeunes ont besoin des
anciens comme les vétérans sont avides de partager leur expérience avec la
nouvelle génération qui, elle aussi, deviendra, un jour, senior.
Quand vous serez bien vieille (ou vieux), le soir à la chandelle
Peut-être vivrez-vous, alors,
le drame des seniors discriminés en France...
(Ronsard)
https://www.linkedin.com/pulse/embaucher-des-seniors-une-tendance-vers-la-sagesse-et-ren%C3%A9-vuylsteke