Du
1 juin 2014 au 7 juin 2014-06-01
Semaine des personnes handicapées du Québec
Revoir nos
paradigmes à l’endroit de
Celles et de ceux
qui sont différents de nous.
Depuis quelques
mois il a été question d’inclusion et de discrimination, la politique nous a quelque
peu fait oublier que ces deux termes étaient initialement retenus presque
spécifiquement pour parler des personnes handicapées. Alors, redonnons leurs la
place qui leur convient le mieux.
Il y a 22 ans de cela, en octobre 1992, prenait fin
la Décennie des Nations Unies pour les personnes handicapées et l’Assemblée
Générale des Nations Unies proclamait le 3 décembre «Journée internationale des personnes handicapées».
Sensibilisation, amélioration de la situation et égalité
des chances des personnes handicapées dans le monde, étaient les principaux
axes de travail qui ont été développés pendant la 1ere décennie.
Depuis, cette journée est célébrée de façon particulière en vue d’accroître la participation
sociale des personnes handicapées.
Dans cet esprit, la première Semaine québécoise des
personnes handicapées s’est tenue du 2 au 8 décembre 1996. Un
coup d’essai, un coup de maître. Un grand succès selon les témoignages de
l’époque. Les milieux associatif, patronal et syndical de même que des
ministères et des organismes gouvernementaux, se impliqués pour en faire un
évènement qui a pris de l’ampleur d’une année à l’autre.
En réponse aux demandes des associations de
personnes handicapées et des différents
comités organisateurs régionaux il a
été décidé de déplacer l’organisation de la semaine des personnes handicapées à
une période de l’année plus propice, à cet effet, la semaine du 1er au 7 juin
chaque année a été choisie par les institutions provinciales.
Comme depuis 18 ans, nous
sommes tous invités à revoir nos paradigmes à l’endroit de celles et de ceux
qui sont
différents de nous. Quelque soit notre place dans la société, nous
sommes en mesure de poser un geste pour aider à la levée des obstacles pour
une participation sociale des personnes handicapées et qu’ensemble nous
bâtissions une société plus inclusive.
De nos il n’y a pas que les victimes des guerres…
Rappelons nous qu’au commencement nous voulions que
les personnes handicapées se libèrent de l’isolement dans lequel leurs
limitations les emprisonnent et cela a notamment concerné les victimes des
guerres… les victimes des accidents de la route… qu’elles retrouvent leur
dignité et qu’elles participent aux activités sociales ou, tout simplement, qu’elles
accèdent à un espace de partage, de grand défis et nombreux sont celles et ceux
qui les relèvent avec brio.
Dans quelques pays industrialisés il a d’abord été
question d’occupations manuelles pour un retour à la vie sociale. Les mentalités
ont bien évolué au point de changer du tout au tout et voici que non seulement
la santé (médecine : rééducation
fonctionnelle comme moyen de prévention des séquelles de la maladie ou des
blessures et d'éviter l'aggravation de certaines situations.)
mais aussi la formation professionnelle qui s’ouvrent à cette catégorie de la
population qui généralement s’est sacrifiée pour tel ou tel idéal ou a été
victime d’un dysfonctionnement improbable ou inopportun.
Toutes les sociétés ont
fait des percées et des avancées multiples pour que les handicapés puissent
recouvrir une vie normale par rapport à la majorité de la population. Il ne s’agit
pas et seulement de l’accessibilité aux places publiques et aux bâtisses mais
aussi aux espaces sociaux et au travail.
Il faut cependant retenir
que le soutien aux personnes vivants de limitations (neurologiques, psychologiques,
intellectuelles, etc.) ne sont pas en reste et des programmes sont développés
pour les considérer comme potentiellement productives. Des accommodements sont
mis en œuvre afin de leur facilité l’accès aux industries, aux commerces, … au
travail.
Au Québec l’apport
du SDEM-SEMO Montérégie
Au Québec, le SEMO
Montérégie a été créé en 1981 alors que le SDEM l’a été en 1995, voici donc depuis
plus de 30 ans. Cela s’est effectué autour de sept valeurs qui font la force de
ses intervenants à l’endroit des personnes handicapées soit l’autonomie, la coopération, la créativité, l’équilibre,
l’intégrité, l’ouverture d’esprit et le respect. Récemment,
une décision a été prise de considérer une seule et unique dénomination : Le
SDEM-SEMO Montérégie.
Le 28 mai 2014
dernier, un cocktail de reconnaissance réunissant plus de 120 personnes a été
organisé à Longueuil, sous la présidence d’honneur
de Mme Laure Waridel, une personne de cœur, cofondatrice, ex-présidente et porte-parole d'Équiterre, mais aussi mère
d'une enfant handicapée.
Plus de cinquante entreprises
ont reçu un certificat de reconnaissance pour leur ouverture d’esprit et leur
philosophie d’inclusion.
Pour rappel, plus
de 21 000 personnes handicapées ont trouvé un emploi grâce au SDEM-SEMO Montérégie. Cela s’est fait d’une part avec l’aide
de plusieurs centaines d'entreprises et organismes de la région et d’autre part
grâce à l’implication des
intervenants. Ceux-ci sont d’un soutien spécialisés qui se vérifie tous les
jours par le travail multiforme, varié et surtout professionnel, qu’ils offrent
aux participants des programmes conçus à cet effet, tels que, et entre autres :
un service d’emploi adapté aux besoins et à la situation
de la personne, un accompagnement et un suivi individuel, un coaching en
entreprise, des stages de développement d’habiletés de travail en entreprise, une
orientation professionnelle, une confirmation du choix professionnel, une évaluation
psychosociale, un bilan des compétences, une aide à l’élaboration d’un plan de
carrière… Les personnes handicapées admissibles au Programme de
Préparation aux Emplois pour Personnes Handicapées, qui veulent se trouver un
emploi ou se réinsérer au plan professionnel peuvent compter non seulement sur les
employeurs mais aussi sur les conseillers du SDEM-SEMO Montérégie.
Ferid Chikhi